L'architecte Olympique national, M. Loday ne s'est pas trompé dans son nouveau modèle de Formule 18.
En cinq raids et deux régates, j'ai eu tout le temps de tester sérieusement ce catamaran dans toutes les conditions et le verdict est simple: ça le fait.

D'abord par des solutions "à la mode", comme les grosses fesses qui font que le cata glisse au portant sans perdre d'énergie en étant bien calé sur l'arrière. Sous spi c'est comme un Mattia, donc à fond sans se poser de question.
Ou encore les voiles North, le spi est le meilleur compromis que j'ai essayé et constitue un point de repère sérieux. Le plus sympa est qu'il ne nécessite pas d'effort on peut se concentrer sur le réglage plutôt que le "mulage". Du fait d'une bordure plutôt courte et d'un tangon avec un allongement maxi les empannages passent super biens.
GV sympa aussi à blinder dans le médium elle ouvre naturellement.
Le foc mérite une attention particulière dans le réglage de hauteur. Une fois ce point établi c'est la balle.

Ensuite par des spécificités fortes dans les choix comme le mat ou l'équilibre dérives, safrans. Point de mât-aile qui nécessite une attention forte sur la rotation, mais une section de type losange très tolérante. Le mât est souple et particulièrement adapté à une régulation qui économise l'équipier. Douceur comme maître mot aussi pour les "petits" safrans de Spitfire qui autorisent pourtant un contrôle parfait de la bête (on a pris 30 knot sans sortie intempestive de trajectoire), le coup des redans ça marche. Les dérives sont à "grandes" cordes  et ça c'est bien on chope l'appui rapidement.

L'ergonomie est moderne, l'accastillage costaud, hormis la bôme que je vous invite à changer, car elle ne résiste pas au premier dessalage. La fabrication comme tous les White est excellente, c'est du costaud et du bien fait.
On a navigué entre 155 et 174 kilos sans sentir le poids comme un handicap, ce cata est bien né et permet de se concentrer sur la régate, c'est à dire le jeu avec le vent, la côte et les copains.
Plaisirs et résultats donc, Texel, Vice-Champion du Monde F18 ce n'est pas surprenant, le ShockWave cache son gros potentiel sous une réèlle facilité d'approche pour un régatier moyen.


PS: il est à vendre 12.000 euros, la promo de la semaine dernière est terminée -dommage-, pour les raisons voir le post qui précède, je privilégie la préparation et le financement de la saison de mes kids, un F18 d'une génération antérieure n'empêchera pas que je m'amuse et prenne du plaisir à naviguer.

Le tornado est comme tous les bons catas actuels que vous connaissez. Il n'y a pas une différence fondamentale mais rien de commun non plus : vous prenez tout ce que vous connaissez et vous y appliquez un coefficient multiplicateur. Ainsi vous gagnez en confiance et en contrôle, en légèreté et puissance, en vitesse et stabilité, en équipements et réglages... En somme le Tornado est un bon vieux mélange entre sensations (très) fortes et (grande) sérénité.
Tout le monde peut se faire très plaisir en tornado, mais pour faire des bons résultats en régate il faut être à la hauteur du bateau...
Jérôme.