Les Hobie Cat 16 Michelais, Champion (et vice Champion) de ligue, Champion de France en titre, une sélection en équipe de France jeune 2011, 3ème du
Championnat d'Europe HC16 youth 2011, soit 3 perf. internationales depuis 2010, ne seront pas à la Rochelle ce week-end. Est-ce seulement un caprice de stars 
?
Depuis 2006, mes fils ( et moi 
) totalisons 6 titres de Champions de ligue Poitou-Charentes, dans toutes les
catégories du catamaran. Nous aimons notre sport aussi au niveau régional. La recherche de la performance, la prise de risque, l'engagement de se confronter à plus fort que soi et le plaisir de
naviguer sont nos moteurs.
Cependant ce qui se passe au niveau de la région et du département devient inquiétant et m'attriste. Le fait que "je l'ouvre" a entraîné des réactions et une animosité pas étrangère à un "incident et sa gestion" lors du dernier national F18.
C'est ce qui est écrit dans la décision de la Commission Nationale de Discipline me concernant.
Décision qui sanctionne les faits qui me sont reprochés par un avertissement.
C'est à dire littéralement m'indique justement et intelligemment où sont les limites à ne pas franchir.
Pour mémoire le terrible et stigmatisant blâme est le cran au-dessus dans l'échelle des sanctions...
Je me révèle ainsi, être un piètre bad boy.
Plus sérieusement les faits retenus par cette commission font que le président de la ffvoile Jean-Pierre Champion peut décider des suites à donner en terme d'atteinte à l'honneur, de déontologie sportive etc.. de mes contradicteurs.
Pour ma part je remarque que la dénonciation calomnieuse est réprimée par le code pénal.
Il ne s'agit pas ici du jeu policé vis à vis d'une politique fédérale sur le cata, qui ne rencontre pas un grand succès.
Sans doute, en grande partie car elle oublie d'associer les régatiers à la reflexion et à la prise de décision.
Jeu démocratique ouvert dans un pays où la liberté d'expression reste un droit essentiel.
Et le dialogue une preuve d'un certain sens du bien commun et je l'ose: d'intelligence.
Il s'agit ici de souligner une situation qui affecte non seulement quelques adultes mais surtout génère une inégalité flagrante et particulièrement contestable entre les jeunes du département.
Alors que les jeunes rochelais ont une école de l'optimist (avec des fonds régionaux) qui "soulage" les clubs locaux, ceux du sud du département n'ont rien.
Est-ce juste ?
Est-ce acceptable, plus longtemps ?
La démission en mars dernier du Président du Comité Départemental de Voile de la Charente Maritime (CDV17), mérite que l'on note que le démissionnaire: Guy Devaux est ex-directeur technique national de la ffvoile, ancien fonctionnaire jeunesse et sport et initiateur d'une équipe de club catamaran à Boyarville.
La motivation de cette démission était claire. Le matériel du CDV17, financé avec de l'argent public des contribuables de Charente Maritime. Matériel attribué selon des critères opaques d'abord (2011/2011) en dépit du fond de la procédure mise en place puis (2011/2012) en l'écartant, révélant une procédure entièrement discrétionnaire: les performances n'ouvrent aucun droit à elles seules. No comment.
Les 85% de matériel pour un seul bassin du département constitue alors un état de fait remarquable qui perdure.
La démission le mois dernier ,du Président de la commission sportive de la ligue Poitou-Charentes de Voile: Xavier Favreau s'avère le second indicateur fort de la nécessité de revoir les approches.
Malgré cela, pour le catamaran (mon unique sujet), on a un CER (Centre d'Excellence Régional) dont le R signifie 100% bassin Rochelais et non pas Régional.
Quand à l'Excellence, il est curieux qu'aucun effort n'ait été fait en direction des quatre médaillés du Poitou-Charentes, lors dernier Championnat de France espoir à Brest.
Il est vrai qu'ils sont tous Michelais et donc trop loin de la cale Rochelaise.
Nous restons ouverts aux propositions de Sylvain et de ses bailleurs de fonds.
Sans direction, sans politique sportive, je comprends que regarder le match le samedi matin vaut mieux que de faire une régate prévue dans le calendrier et sur son avis de course sur 2 jours (je vous épargne le rappel de l'annexe J des RCV).
Le pouvoir sportif régional ne peut pas rester entre les mains des entraîneurs de club.
Quelles que soient leurs qualités il y a besoin d'un arbitre neutre, d'un patron.
Ce qu'objectivement représentait l'ancien CTR.
Pas d'une nounou, pas seulement d'un trésorier qui gère par les flux monétaires de plus en plus restreints, mais d'un projet voté et donc porté légitimement par des élus.
Sinon, reste une gestion, à la petite semaine, d'intérêts plus ou moins conflictuels.
Enfin régater, même en ligue, sans s'embarrasser des règles, même dans une catégorie où ne sont pas mes fils, me gêne et gâche mon plaisir.
Je ne parle pas des nécessaires souplesses pour faire jouer ceux qui débutent et ramassent les bouées.
Plutôt ces règles qui font que l'ont peut parler d'équité sportive.
Petit rappel pour pour ceux qui prétendent à "la gagne":
20 kg de plomb je vous assure que cela change la vie (et constitue déjà un assouplissement notable de la règle).
10 kg de plus c'est pour jouer à armes "égales" avec les copains.
Après reste à savoir si la poutre tiendra 
.
Et courir dans une autre configuration d'équipage permettant un respect des règles, c'est pas possible ?
Pour les parents de padawans régatiers, il faut comprendre que gagner n'est pas une fin en soi...
En revanche respecter les règles c'est aussi se respecter soi-même et accessoirement les autres dans une démarche compétitive.
D'où mon courriel ci-dessous aux présidents de la ligue et du CDV17, sans réponse à ce jour, ce que je déplore.
Et donc le fait que ma famille reste à la maison ce week-end.
Déjà qu'il n'aura échappé à personne que les catamarans d'Oléron ne sont plus là...
----- Original Message ----- From: <franck@ct>
To: "STAUB Jean-Luc ; <jboisnard@mail.fr>
Cc: "cnm CERCLE-NAUTIQUE-DE-MESCHERS" <cercle-nautique.meschers.fr>
Sent: Wednesday, October 12, 2011 8:29 PM
Subject: Un championnat de ligue catamaran à la dérive
Messieurs les Présidents,
Je trouve curieux le principe de placer des épreuves de Championnat de ligue alors que la période est au travail de fond.
On perd du temps à charger, décharger des bateaux et on ne va pas sur l'eau.
La première épreuve du Championnat de ligue (CNPA-Ré) était indiqué sur le site ffvoile, sur deux jours, l'avis de course lui était le dimanche… Tout
cela pour 3 petites courses avec un intérêt sportif des plus limité.
Le seconde est bien indiquée sur deux jours sur le calendrier ffvoile, l'avis de course aussi et je viens d'apprendre aujourd'hui que la course n'est que
le dimanche.
Cela montre d'abord une méconnaissance du catamaran de sport où la logistique est moins facile qu'en PAV, opti. etc..
Ensuite, en particulier dans le second cas, un manque de respect des compétiteurs, en particulier ceux qui n'ont pas la chance d'être sur le même
bassin.
Imaginer un instant que les régatiers rochelais viennent dans le pays royannais pour une fenêtre (3 à 4 courses courtes), c'est un moyen efficace
d'épuiser les volontés.
J'attire votre attention sur cette tendance au manque de respect qui m'attriste sur un second cas.
Cas que je vous demande de prendre sérieusement en considération.
Comment peut-on parler de sport alors qu'on fait courir des jeunes dans le plus grand mépris des règles existantes ?
Le poids en catamaran est une donnée essentielle du fait des grandes variations de vitesses typiques de ce support.
30 Kg d'écart en AC45 change la donne alors que l'engin pèse 1.400 kg et l'équipage 425 kg.
Pas besoin d'un doctorat en physique pour imaginer ce que cela signifie sur un SL15.5 de 150 kg et 115 kg de poids moyen
d'équipage.
Cela dénature la course, lui ôte tout intérêt sportif et surtout constitue une humiliation très forte pour les jeunes mis dans cette situation qui
apparaissent malheureusement comme des vulgaires tricheurs dès qu'ils sont devant.
Comment motiver les autres confrontés à cette concurrence en dehors des règles ?
Ils ne sont pas dupes des discours et voient bien que cela ne va pas, eux sont dans les clous.
L'image de la ligue, vis à vis des autres régions va s'en trouver éclaboussée.
Pour mémoire sur le stage national catamaran, une des phases de travail est le pesage des équipages.
Depuis 3 ans, avec une tolérance de 2/3 kg (les jeunes vont prendre du poids durant l'hiver), tous respectaient la règle des 100 kg
minimum.
Les bretons ont pris toutes les marches du podium à Brest en 15.5 masc/mixte et il est donc sportivement intéressant de les
rencontrer.
Cette règle ne va pas changer et si, par extraordinaire, elle venait à changer pour un équipage ou deux de la même ligue vous comprenez que ce serait
perçu comme un avantage octroyé sur des "puissantes relations" à des privilégiés.
Bien triste cadeau.
Que ce soit de l'argent public qui finance ce mépris des règles, c'est à dire après tout, le mépris des autres et de la course est un autre sujet,
presque moins grave, à mes yeux.
Compte tenu de ces dérives, je ne sais pas si mes fils participeront à la prochaine épreuve de ligue organisée par la
SRR.
De manière sportive.
Franck Tiffon-Terrade
PS: Eole aussi a regardé de loin cette régate... un sourire en coin serait de trop. Cela ne fait que confirmer qu'une régate sur une journée ne donne qu'une fenêtre de tir et qu'en conséquence le risque d'annulation devient important, ce 16 octobre en est une illustration supplémentaire. Dans le monde du cata c'est un gâchis d'énergie monstrueux. Les concurrents ont-ils été remboursés des 6 euros ?
